Difficile exercice que celui de sortir du lot un joueur dans une compétition. Au terme des matches de poule et en ce début de huitièmes de finale notre blog vous propose malgré tout d’élaborer une sélection des meilleurs et des plus mauvais joueurs du mondial. On appellera cela les tops et les flops.

LES TOPS
 

KINGSON : Cela aurait pu être Lloris ou Julio César mais le Ghana possède en Kingson un gardien exceptionnel. Brillant à la CAN, héroïque au premier tour notamment face aux Allemands, ce joueur mérite clairement de voir son talent et son calme reconnus. Dans la lignée des Bell et Nkono. On aurait aimé voir jouer Kameni…
 

MAICON : Son but dans un angle impossible face à la Corée du Nord vaut à lui tout seul une récompense. L’ancien joueur de Monaco est parvenu à reléguer Dani Alves sur le banc et à s’imposer comme une référence à son poste. Maicon est incontournable dans les rangs brésiliens et à l’Inter. Il a marqué l’un des buts de la compétition. En plus de cela, il est humble et agréable. Ça suffit, non ?
 

MENSAH : Absent lors de la Coupe d’Afrique des nations, il a vite retrouvé sa place et l’on comprend tout de suite pourquoi Rajevac son entraîneur en a fait un joueur majeur de son effectif. Mensah est à cette génération ce que Baffoe a pu être par le passé : un incroyable stabilisateur de défense. Et dire qu’on l’a vu sur la pointe des pieds à Lyon, où les supporters l’avaient pris pour cible. Bravo à eux...

 

DIEGO LUGANO : Avec l’Uruguay le défenseur de Fenerbahçe n’en finit pas d’impressionner. Droit dans ses crampons et imperméable à la pression (évoluer à Sao Paulo puis en Turquie ça fait grandir), il est un membre incontournable de la première équipe de cette Coupe du monde à accéder aux quarts de finale. Si la sélection de Tabarez ne prend quasiment pas de buts, elle le doit notamment au talent de ce défenseur rarement pris en défaut…
 

HEINZE : Si les Bleus cherchent encore qui peut faire figure de leader et de cadre, les Argentins eux, ont déjà trouvé. Comme à Marseille, Heinze est là dans les moments importants. Déjà deux buts inscrits pour celui que les recruteurs du PSG avaient considéré l’ancien Parisien trop vieux, voire fini. On appelle ça le flair…
 

TCHABALALA : Une première Coupe du monde en Afrique du sud et pas un Africain ? Impossible ! Tchabalala doit ici sa place à un but sensationnel dès le match d’ouverture face au Mexique. Le milieu star de Soweto n’a eu besoin que d’un coup d’œil pour battre la vigilance des Mexicains. Il participe à la victoire des Bafanas-Bafanas aux dépens d’une équipe de France en plein naufrage. La deuxième victoire des Sud-Africains en Coupe du monde…
 

ÖZIL : Auteur de 9 buts et de 14 passes décisives avec le Werder Brême cette saison, il a réussi en une saison à faire oublier le Brésilien Diego. Brillant en Bundesliga, on lui doit le seul but du match de la Mannschaft face au Ghana. Déjà champion d’Europe des moins de 20 ans en 2007, ce jeune d’origine turque formé dans la Ruhr (à Schalke 04) serait, selon le Daily Mail, sur les tablettes d’Arsenal, Manchester City et Chelsea. Le PSG ne s’est pas renseigné…
 

CRISTIANO RONALDO : Après des mois et des mois de disette, il a enfin marqué en sélection ! Ses entrechats feront peut-être la différence s’il oublie de la jouer "moi jeu" et s’il arrête de penser à "ses" prestations et à "ses" buts… Le Ballon d’or après lequel il court désespérément ne pourra lui revenir que si le Portugal avance dans la compétition. Pour le reste, ce joueur a tout.

MESSI : Une minute d’attention de n’importe quelle rencontre de Liga ou du Mondial suffit pour immédiatement l’élire dans notre équipe-type. Ballon d’or en puissance pour peu que l’Argentine remporte les victoires que son niveau de jeu mérite…

FORLAN : On lui doit de jolis buts en ce début de compétition et une saison exceptionnelle avec l’Atletico Madrid. Les buts étant des denrées rares en ces temps de disette. Merci, "Cachavacha" !
 

HIGUAIN : On aurait pu le voir sous le maillot tricolore mais c’est sous la tunique argentine qu’il finit par exprimer son talent. Entouré de joueurs brillants, il a corrigé la Corée du Sud à lui tout seul : trois buts sur quatre sont le fruit de son intelligence et son efficacité. Un grand merci à Agüero quand même…

Sur le banc :

ENYEAMA : Oui, je sais ça fait deux gardiens africains mais comme Kingson, il est parvenu à cacher la misère pendant pas mal de temps. Mais contrairement au Ghanéen , il n’a pas devant lui d’équipe capable de se sublimer, ni de Mensah pour faire tenir l’édifice. A 28 ans, il compte d’ores-et-déjà quatre CAN et deux coupes du monde à son actif, il fait les beaux (?) jours des Israéliens de l’Hapoel Tel-Aviv. Une bonne affaire…
 

MARQUEZ : Il a été là quand les Mexicains ont eu besoin de lui pour défendre mais également pour marquer. Il est la pierre angulaire de cette équipe de la Tri. Bien sûr il est un peu vieux pour aller au PSG mais le Barça lui fait confiance. A l’aise en défense et au milieu, son expérience sert aux Vela et Dos Santos qui auraient leur place aussi mais quelquefois, il faut choisir…
 

INIESTA : Il n’a pas beaucoup joué mais avez-vous vu sa prestation contre le Chili ? Pour un joueur qui revient de blessure. C’est tout à fait honorable ! Même cul-de-jatte, Domenech l’aurait bien volontiers intégré dans son équipe ! Oui, mais voilà il est du Barça et espagnol. On en peut pas tout avoir… Notre maître à jouer s’appelle Ribéry. La vie est quelquefois injuste…
 

AYEW : Attention, on parle là d’André Ayew le fils d’Abedi Pelé ! Capitaine des Ghanéens en moins de 21 ans, il n’en finit pas de progresser à vitesse grand V. Face à l’Australie, ce joueur polyvalent a sorti un match de grande classe, contre les Allemands, il a montré des qualités de protection de balle et d’organisation fort prometteuses. A suivre...

VITTEK : Il est slovaque, évolue en Turquie après être passé quasi-inaperçu à Lille et a finalement crevé l’écran dans ce Mondial. Le nouveau Skuhravy ? Pas sûr mais son efficacité (on lui doit deux des 3 buts contre l’Italie) a suffi à propulser son pays, la Slovaquie, qui honoresa première participation à un Mondial, en huitièmes de finale…


Par Xavier Chemisseur